Le
mot croisade est le nom généralement
donné aux expéditions militaires du moyen âge influencées
par l'Eglise. On entend notamment par croisades toutes les expéditions
au moyen orient, pour délivrer la terre dite sainte occupée
par les turcs seldjoukides musulmans. Après la prise de Jérusalem
en 1099, de nombreux états féodaux s'installèrent
en Palestine. Les assauts répétés des musulmans entraînèrent
de nombreuses expéditions (de secours ou de reconquête).
Huit croisades militaires eurent lieu en 1095 et 1270, auxquelles se rajoutent
deux "croisades" populaires. En 1291, les derniers établissements
francs tombent. Aucune nouvelle croisade ne sera entreprise pour les leur
reprendre. D'un point de vue strictement militaire, les croisades sont
un échec, et les lieux saints restèrent dans les mains des
musulmans. Cependant, les échanges culturels et commerciaux ont été très
importants. Les arabes forment en cette même époque un peuple
plus évolué, civilisé et plus raffiné que
les populations européennes occidentales. Le contact des francs
avec les arabes leur permis d'accroître leur connaissance dans de
nombreux domaines, et le commerce effectué entre le Moyen-Orient
et l'Europe fit la fortune de villes comme Gênes, Venise, Pise.
Parallèlement, les croisades ont également contribué à l'affaiblissement
de l'Empire byzantin face aux turcs, et donc à la promotion de
l'Eglise catholique romaine (opposée alors à l'église
orthodoxe byzantine).
La croisade
populaire ou croisade des pauvres (1096)
En 1095, suite à la
prise de Jérusalem par les musulmans, Urbain II lance un appel
pour libérer le Saint Sépulcre et la Terre Sainte des
infidèles. Il sillonne la France entière pour répéter
son appel qui est repris par de nombreux prédicateurs ambulants
tel que Pierre l’Ermite ou Gautier sans Avoir. Hommes, femmes
et enfants, indisciplinés et sans armes partent ainsi de France
et d’Allemagne avec un grand enthousiasme. Cette première
vague et encouragée à attendre les armées de
croisés à Consantinople par Alexis 1er (1081-1118 empereur
Byzantin). Mais l’habitude du pillage est plus forte et tous
passent le détroit de Bosphore afin de prendre la ville de
Nicée ou ils sont massacrés par les archers Turcs.
La
Première croisade ou croisade des Princes
et des Nobles (1096-1099)
Pendant ce temps,
se termine les préparatifs militaires de la 1ère croisade,
qui doit son nom au fait qu’aucun roi ne se propose pour la
conduire. Le but général est d’assurer aux chrétiens
le libre accès au tombeau du Christ mais aussi aux pays et
aux richesses du Proche-Orient. Elle est aussi un facteur d’ordre
et de paix intérieure en détournant vers l’extérieur
la turbulence guerrière. Elle est principalement dirigée
par des Français tel que Godefroi de Bouillon (Duc de Basse-Lorraine),
le Compte Hugues de Vermandois (frère du roi de France Phillipe
1er), le Compte Etienne de Blois ou le Duc Robert de Normandie. Mus
par leur piété, le désir de voyage et d’aventures
ou plus simplement dans l’espoir d’acquérir de
nouvelles terres, des milliers d’hommes se mettent en marche
divisés en trois armées qui doivent se regrouper au
voisinage de Constantinople.
Godefroi de Bouillon suit le Danube, Robert de Flandre passe par l’Italie
puis traverse l’Adriatique tandis que Raimond de Toulouse suit les côtes
de l’Adriatique par le Nord.
Au printemps 1097, les trois armées sont regroupées et les croisés
s’allient avec Alexis 1er... Ce dernier s’engage à fournir
le ravitaillement en échange de la restitution de ses provinces perdues
au profit des Normands. Portant sur leurs armures le surcot blanc marqué de
la croix rouge, les croisés prennent Nicée, repoussent les Turcs à Dorylée
et arrivent à Antioche en octobre 1097, qu’ils prennent après
8 mois de siège.
Epuisés par la famine et la maladie, confrontés à des
querelles intestines et extérieurs avec l’Empereur de Bizance,
il faut attendre 1099 pour voir les croisés reprendre leur progression
vers le sud. Les petits émirs arabes sont incapables de contenir leur
avancé. Début juin, les croisés atteignent Jérusalem.
Après 40 jours de sièges, Godefroi de Bouillon se dresse en vainqueur
sur les murs de la ville, le 15 Juillet 1099 et est élu gouverneur de
Palestine. Il meurt l’année suivante, remplacé par son
frère Baudouin 1er qui se nomme roi de Jérusalem.
Sont alors fondés sur une base féodale : le royaume de Jérusalem,
la principauté d’Antioche ainsi que les comtés d’Edesse
et de Tripoli avec pour chacun un seigneur franc à leur tête.
On y construit églises, monastères et surtout d’énormes
châteaux contenant la garnison. Pour protéger ces conquêtes
et les pèlerins qui peuvent désormais venir en "terre sainte",
des ordres militaires sont créés : les templiers, puis les hospitaliers.
La Seconde
croisade (1148-1149)
En 1144, l’émir
Zangi, énergique chef musulman reprend Edesse au x chrétiens.
Cette nouvelle soulève immédiatement une vive inquiétude
en Europe. En 1148 le pape Eugène III confie la prédication
d’une nouvelle croisade à Saint Bernard, le plus célèbre
homme d’église de l’époque.
Cette fois, aux pieux guerriers viennent s’ajouter des meurtriers et
des voleurs en quête de profit sous le manteau de l’église.
L’enthousiasme de Saint Bernard entraîne Conrad III (Empereur d’Allemagne)
et Louis VII (Roi de France) en tête des troupes. Mais les deux souverains
se brouillent avec les Byzantins et assiègent en vain Damas. Conrad
III regagne son pays en la même année et Louis VII fait de même
l’année suivante. L’échec est total.
Durant les 30 ans
qui suivent, Saladin (officier Kurde) s’élève
au rang de Sultan d’Egypte et de Syrie. Par son courage et
sa grande force de caractère, il réunifie le peuple
musulman et déclare la djihad aux chrétiens. En 1187,
il reprend une par une les forteresses chrétiennes puis Jérusalem.
La Troisième
croisade (1190-1192)
En Europe, c’est
la consternation générale. Grégoire VIII n’a
aucun mal à convaincre les grands d’Europe à préparer
une nouvelle croisade en Orient. Ainsi le vieux Frédéric
Barberousse (Empereur d’Allemagne), Philippe Auguste (Roi de
France) et Henri II (Roi d’Angleterre) font vœu de se
rendre ensemble en Terre Sainte. Richard Cœur de Lion remplace
son père Henri II après sa mort en 1189. Frédéric
Barberousse part le premier en suivant le chemin de Godefroi de Bouillon.
Il meurt d’hydrocution en 1190. Son fils Frédéric
de Souabe n'a pas la carrure de son père, et c'est la débandade
au sein de l'armée allemande. Certains retournent en Europe,
d'autres fuient (une grande partie est capturée par Saladin),
d'autres encore meurent de faim ou d'épidémie. Sur
les 50.000 hommes (?) que composaient l'armée allemande, seuls
un ou deux milliers arrivent à Acre.
Philippe Auguste, qui traverse la Méditerranée atteint le port
de Saint Jean d’Acre. Guy de Lusignan assiège la ville depuis
18 mois, et Saladin venu en renfort de la ville assiège le camp des
croisés. Richard qui a suivi la même route que le Roi de France
y arrive en Juin 1191 et le siège est levé en moins d’un
mois de combat. En Juillet, la ville capitule.
Mais entre les deux rois rien ne va plus, à tel point que Philippe Auguste
décide de regagner la France (afin d’y mener les préparatifs
pour envahir les possessions des Plantagenêt en France).
Philippe Auguste parti, et Acre prise, Richard reste le seul "chef" en
Terre Sainte.
Fin 1191, par deux fois, Richard conduit son armée aux portes de Jérusalem
mais doit battre en retraite par manque d’effectif. Puis il se voit contraint
d’abandonner la croisade à cause des nouvelles alarmantes qu’il
reçoit d’Europe. En 1192, Richard et Saladin concluent une trêve
de trois ans, après de longues négociations où Richard
va même jusqu'à proposer sa sœur en mariage au frère
de Saladin. Les chrétiens conservent une partie des terres et l’accès à la
ville sainte.
Lors de son voyage de retour, Richard fait naufrage et tombe aux mains du Duc
Léopold d’Autriche qui le retient prisonnier.
En Europe c’est la complète désillusion. De plus, le grand
espoir de délivrer le Saint Sépulcre de l’Infidèle
est éclipsé par une nouvelle lutte occidentale entre Latins et
Byzantins.
La Quatrième
croisade (1202-1204)
A la fin du douzième
siècle, les croisades semblent terminées. En 1198,
l’église est dans une situation difficile car l’empire
peut encore affirmer son autorité contre la papauté.
Un moyen classique de rehausser le prestige de cette dernière
est de prêcher une croisade, ce que fait Innocent III. L’entreprise
est commencé en 1199 par un groupe de Nobles appâtés
par la richesse et le pouvoir. En 1201, les croisés gagnent
Venise afin d’y percevoir les navires loués pour le
voyage. Les Vénitiens, très durs en affaire, demandent
alors à participer à la croisade tout en partageant
direction et conquêtes
Ne pouvant payer la somme pour les navires, les croisés sont contraints
de conquérir la ville chrétienne de Zara pour le compte de Venise,
ce qu’ils font en 1202.
Indigné, Innocent III excommunie toute l’armée. En 1203,
la croisade est à nouveau détournée par le Prince Alexis
Ange qui propose contre de l’argent de reconquérir Constantinople
afin de rétablir son père Isaac II, alors détrônné.
La ville est reprise la même année sans problème mais Alexis
et son père ne tiennent pas leur promesse. En 1204, croisés et
Vénitiens mettent la ville à sac pendant 3 jours.
Ces événements ne font qu’intensifier la haine entre Occidentaux
et Byzantins.
La
Croisade des Enfants (1212)
Des milliers d’enfants
de France et d’Allemagne partent reconquérir Jérusalem
: « Les enfants innocents réussiront avec l’aide
de Dieu là ou les armes des croisés échouèrent. ».Beaucoup
périssent de faim et de maladie. Ceux qui arrivent de France
dans les ports méridionaux sont vendus comme esclave et ceux
d’Allemagne qui ne sont pas morts dans la traversée
des Alpes ne vont pas plus loin que l ’Italie ou ils subissent
un sort similaire.
La Cinquième
croisade (1217-1221)
En 1217, le pape Honorius III décider
de faire une nouvelle tentative de libération du Saint-Sépulcre.
Il persuade les rois Léopold VI d’Autriche et André II
de Hongrie de se croiser. Quelque 300 navires allemands transportent
les croisés jusqu’à Saint Jean D’Acre à l’automne
1217. Sur la route de Jérusalem, ils connaissent l'Echec
devant la forteresse du Mont Thabor. André II deHongrie
rembarque, et le reste de l'armée décide de transporter
la guerre en Egypte.
En automne 1219, les croisés prennent Damiette à l’une des
embouchure du Nil après un long siège. Le sultan d’Egypte
leur offre alors de leur rendre tous les lieux saints, la vraie croix et la moitié occidentale
de Jérusalem s’ils quittent l’Egypte. Cette proposition est
rejetée car Pélage, espagnol fanatique et légat du pape
soutien qu’il ne faut jamais pactiser avec l’Infidèle. Les
croisés, optimistes, espèrent pourvoir conquérir toute l’Egypte.
En 1221, le Duc de Bavière et Hermann von Salza, grand maître de
l'ordre des Chevaliers Teutonniques arrivent en renfort, et l'armée toute
entière se déplace vers le Caire. Mais l'armée est cernée à Mansourah
par une crue du Nil. Le sultan accorde la retraite aux croisés contre
la restitution de Damiette.
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La Sixième
croisade (1228-1229)
Lorsque Honorius
III couronna Frédéric II (petit-fils de Frédéric
Barberousse) empereur d’Allemagne et des Royaumes de Naples
(Italie du sud), il lui extorqua la promesse de partir en croisade.
Mais ayant était élevé en Sicile où les
arabes étaient encore nombreux, Frédéric II préférait
vivre comme un souverain musulman. Grand lettré, il semblait
sceptique en matière de religion et sa politique était
de conquérir l’Etat de l’Eglise (Italie du Nord).
Devant une telle menace, Grégoire IX l’excommunia. .
Mais en 1228, Frédéric décide de mener sa croisade,
non pas en chevalier de la Croix, mais en signant un traité avec
les dirigeants musulmans d’Egypte et de Damas, et notamment
Malik el Kamil. Après de longs pourparler, il signe en Février
1229 le traité de Jaffa avec le sultan d’Egypte et récupère,
Jaffa, Bethléem, Nazareth et Jérusalem dont il se proclame
lui-même le roi. Mais les barons francs et les ordres militaires
religieux lui refusent l'obéissance. Il reste excommunié et
l'interdit est jeté sur les lieux saints ! Il sera cependant
absolu à son retour en Europe par Grégoire IX.
La Septième
croisade (1248-1254)
En Août 1244,
les turcs Kharismins et les Egyptiens procède à la reconquête
définitive de Jérusalem. En hiver de cette même
année, St Louis décide de conduire une nouvelle expédition
militaire et fait vœu de se croiser. L'été 1245,
le pape appelle à la croisade, et les préparatifs commencent.
Par le traité de Meaux, en 1229, où le comte de Toulouse Raymond
VII marie sa fille à Alphonse de Poitiers, frère du roi, le comté de
Toulouse, dont le Languedoc, appartiennent au royaume de France, qui pour la
première fois, a accès à la mer Méditerranée.
Voulant constituer une base d'opérations militaires indépendante
(en particulier de Marseille), le roi négocie avec l'abbaye de Pasalmodie,
la réalisation d'un port. Ce sera la construction du port et de la ville
d'Aigues-Morte.
Le 12 Juin 1248, le port est construit, et la tour de Constante presque achevée.
Le roi Louis et la reine Marguerite de Provence quittent Paris et embarquent à Aigues-Mortes
le 28 août.
Mais en cette époque, les relations sont assez tendu avec Frédéric
II. L'empereur, déjà deux fois excommunié et à la
fin de ses jours, renseigne les égyptiens sur les mouvements du roi.
Pourtant, après un arrêt prolongé à Chypre, les
croisés repartent pour l'Egypte et prennent la ville de Damiette l'été 1249,
malgré une tempête qui a dispersé la flotte. Forts de cette
victoire, les croisés continuent leur chemin. En Février 1250,
ils sont vaincus à Mansourah. A la suite d'une trahison, le roi y est
capturé par le sultan Touran-Chah descendant de Saladin). Il ne sera
délivré qu'en échange d'une rançon de 500.000 livres,
ainsi que la restitution de Damiette. C'est pendant la captivité du
roi que Marguerite de Provence accouche d'un fils, Jean Tristan.
Le climat politique est assez instable en Egypte, et le sultan Touran-Chah
est assassiné. Les différents émirs mameluks qui se haïssent
envisagent même de confier le trône à St Louis, mais le
déclarent trop chrétien pour cela! C'est finalement Iz el-Din
Aybak, qui en épousant la belle-mère de Touran-Chah devient sultan
et installe la dynastie des mameluks en Egypte. Finalement, la rançon
sera réunie et le roi délivré en mai 1250. Le roi s'en
retourne alors à Césarée et séjourne en Terre Sainte..
Durant ces quatre années, le roi prépare une nouvelle offensive,
en "assurant ses arrières" par la remise en état des
forteresse. Ce projet sera avorté par la mort de sa mère Blanche
de Castille, qui le rappelle en France.
Deuxième
croisade des enfants (1256), dite Croisade des Pastoureaux
Il n'y a pas grand
chose à dire sur cette "croisade". Les pastoureaux,
soulevés en masse par un prédicateur imposteur nommé Jacques
de Hongrie, déferlent de la Picardie vers le Berry. Ils commettent
nombre d'exaction, dont un massacre en la ville d'Orléans.
Ils seront arrêtés et dispersés dans le Sud-Ouest.
La Huitième
croisade (1270)
A partir de 1250,
les mongols entreprennent l'invasion du moyen orient. Ils pillent
Jérusalem en 1251 (qui sera reprise par les Egyptiens), détruisent
Bagdad, pillent Alep en 1258. En 1260, Baïbars (1223-1277) et
ses mameluks les vainc à Aïn Djalout, et les repousse
vers l'Euphrate.
Mais Baïbars ne s'arrête pas là , et s'attaque désormais
aux possessions chrétiennes, entre 1263 et 1264. A partir de 1265, de
petits renforts de soldats chrétiens partent pour la palestine
En mars 1267, St Louis annonce qu'il va repartir en croisade, malgré la
lassitude de ses barons. En terre sainte, le sultan mamelouk d'Egypte continue
sa reconquête, et s'empare en 1268 du comté d'Antioche. Ce n'est
qu'en 1270, que l'armée franque embarque. La destination (Tunis) ne
sera révélée que lors de la halte en Sardaigne.
Après avoir pris Carthage, en Juillet 1270, les croisés s'installent à proximité de
Tunis, dans des marais. Ils attendent Charles d'Anjou, frère du roi,
pour attaquer Tunis, mais celui-ci a voulu d'abord régler un conflit
en Sicile avec les Hohenstaufen. Charles d'Anjou, victorieux en Sicile arrivera à Tunis
trop tard. Les conditions insalubres dans lesquelles étaient l'armée
franque ont fait de nombreuses victimes, dont les comtes de Vendôme,
de la Marche, Gautier de Nemours, maréchal de France, de Montmorency,
de Piennes, de Brissac, le légat du Pape, Tristan, fils du roi et le
roi lui-même meurent de la peste.
En novembre 1270, les troupes françaises se retirent avec l'accord de
l'Emir de Tunis !
Parallèlement,
Edouard d'Angleterre avait lui aussi prit la route des croisades,
et débarque en 1271 en Terre Sainte. Après la perte
du Krak des Chevaliers, il reprend Nazareth, et dégage la région
d'Acre. Mais en septembre 1272 Edouard repart en Angleterre, laissant
les dernière places fortes chrétiennes en péril.
Fin de l'occupation
Franque en Terre Sainte
Après le
départ d'Edouard, les musulmans et les mongols continuent à ravager
tour à tour les villes franques (entre autres). Lors du Concile
de Lyon, en 1274, une nouvelle croisade est décidée.
Les francs restés en Terre Sainte vont en 1280 s'allier avec
les mongols contre Qalaoun, sultan des mameluks. Mais en 1289, ce
dernier met fin au comté de Tripoli, en prenant définitivement
la ville. A cette nouvelle, la croisade décidée au concile
de Lyon est proclamée, mais il n'y aura pas de suite, personne
ne voulant participer à l'expédition.
En 1291, les dernières places fortes chrétiennes (Acre, Tyr,
Sidon, Beyrouth) tombent, et c'est la fin de l'occupation franque en Terre
Sainte.
Pourtant, les Templiers vont tenter de nouvelles expéditions militaires.
Ainsi, Jacques de Molay reprend Jérusalem en 1298 (qu'il conservera
jusque en 1300), et fait un raid sur Tortose en 1303.
Mais en ce début de XIV° siècle, la situation politique est
religieuse est assez conflictuelle. Philippe IV, le Bel n'est qu'un jouet aux
mains de ses conseillers. Le schisme entre les deux églises catholique
et l'installation des papes an Avignon en 1305 contribue à l'abandon
de la reconquête de Jérusalem... En 1307, commence le début
du procès des Templiers.
Les croisades ont
bien souvent été détournées de leur but
initial, et ont souvent été des échecs. Les dernières
croisades ressemble peu aux premières, où l'ardeur combative
des chevaliers francs, leur soif de combats et de possessions faisaient
trembler les populations musulmanes. Les seuls à avoir profité des
croisades sont quelques villes (italiennes pour la plupart) qui ont
vu fructifier leur commerce. |
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